Les monnaies du type Lindauer sont un ensemble d'émissions de divisionnaires du franc français frappées entre 1914 et 1946,
caractérisées par la diversité des métaux employés et le trou central,
lequel n'a jamais été reproduit depuis. Le sujet commun à toutes ces
monnaies est dû au graveur Edmond-Émile Lindauer (1869 - 1942).
L'idée d'un trou central est empruntée aux monnaies chinoises de type sapèque et soumise au parlement dès 1888 par Théodore Michelin1 et adoptée par le décret du 10 juillet 1914.
Deux monnaies avaient utilisé le nickel pour la première fois de 1903 à 1905, les 25 centimes Patey, mais ces pièces étaient lourdes, 7 grammes.
Dès le début de la guerre, en 1914, le projet de Lindauer d'une pièce
plus mince et évidée au centre, afin à la fois d'économiser le métal et
de les distinguer des monnaies en argent, fut accepté. C'était le début
d’une très longue série, les fameuses « pièces à trou » qui perdurèrent
jusqu’en 1946, utilisant des métaux de moins en moins nobles.
Il est à noter que les pièces de 5 et de 10 centimes en cupronickel
coexistèrent de 1914 à 1921 avec celles en bronze, de même valeur, de type Daniel Dupuis.
Le gouvernement de Vichy émit de 1941 à 1943 des pièces de 10 centimes et 20 centimes
en zinc d’un type différent et également trouées. Ces pièces, avec le
type Lindauer, constituent les seules pièces évidées au centre du
monnayage français.
Lindauer a aussi gravé la pièce d’une piastre pour l’Indochine française en argent 900/1000 d’un poids de 20 grammes, frappée à Paris et émises à 16 millions d'exemplaires en 1931.
Ces pièces trouées de 25 centimes ont servi à confectionner des volants utilisés pour le pilou, jeu de jonglage propre à Nice et à son arrière-pays, mais également de rondelles pour maintenir les joints de plomberie.
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